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LE FESTIVAL DU CIRQUE DE MASSY AVEC ULTRA SON
Installation (Article extrait du site Soundlightup)
La nouvelle matrice reste à côté de la console face ou retours ?
Maxime : Oui d'autant que ça réduit la longueur des connexions et dans mon cas de figure, je veux avoir tout à portée de main. Gros avantage de ce modèle, la face arrière possède trois slots pouvant accueillir des cartes DMI Dante, MADI ou Optocore. Autre plus, cette unité 4U est très puissante et ne demande pas obligatoirement à employer une console DiGiCo contrairement à la carte DMI Klang. J'ai des CL5 en parc à UltraSon et je compte bien m'en servir avec !
Combien d'heureux tu peux faire avec la matrice ?
Maxime : Je peux encoder 16 mix stéréo immersifs différents avec une latence de l'ordre du quart d'une milliseconde, autant dire, rien. Comme chaque Kontroller est en réseau sur la matrice Konductor et cette dernière est reliée à ma SD12, chaque modification opérée par un musicien sur un des 64 sons sur lesquels par tranche de 24 il peut avoir la main, cela est visible en temps réel dans la console. Je vois mes niveaux retours changer ! Pour être clair, la matrice accepte 128 signaux mais j'ai fait le choix de l'alimenter en MADI avec une carte 64 et ça me suffit. Chacun de ces 16 mix immersifs (ou pas) différents est fait avec ces 64 signaux. Chaque Kontroller se voit donner la main sur 24 d'entre eux et sur 8 groupes. Cette programmation est faite en amont. Les musiciens peuvent donc faire varier ces huit stems (groupes) et redescendre éventuellement dans les 24 signaux qui sont regroupés dans les 8 stems.
Si un des dix musicos s'emmêle les potards, tu peux reprendre la main ?
Maxime : C'est ça, à partir de la DiGiCo. Avec d'autres marques de console je le ferai à l'ordinateur directement dans la matrice. L'intégration de Klang dans DiGiCo est forcément totale. Ce qui est pratique aussi c'est que les snapshots de la SD12 incrémentent les réglages du Konductor puisque eux aussi peuvent par titre (et donc par numéro de cirque) changer des niveaux et c'est moi qui les enregistre. On s'est accordé dans ce sens avec les musiciens au bout de deux jours de répétitions. ![]() Maxime : Je restituerai cette montée de snap en snap. A lui de baisser tel ou tel instrument à la volée ou le volume général si ça ne lui va pas. Pour la diffusion tu as prévu quoi ? Maxime : Du S7 Adamson, deux lignes de 8 boîtes qui échappent bien l'orchestre et une de 6 qui vient taper vers la régie et complète le quasi 360°. Les trois arrays sont accrochés à une cerce ronde qui fait le diamètre de la piste et est fixée aux 4 piliers carrés principaux qui portent la toile. Une grande partie de l'éclairage est aussi accroché dessus. Au sol des Point 8 débouchent le bas des gradins et les zones d'ombre au niveau de la sortie des artistes le sont par des MDC P12. Pour les subs nous avons des S119. ![]() Maxime : J'envoie aussi avec un QLab les médias car de nombreux artistes arrivent avec une musique spécifique sur laquelle ils ont travaillé et qui est partie intégrante de leur numéro. Je les déclenche en OSC à partir de la GrandMa3. ?!? Maxime : Oui, c'est plus simple que je m'en occupe, cela apporte plus de précision. J'ai tout encodé, lumières comme son face/retours, et j'ai relié la DiGiCo à la GrandMa3 en OSC. La SD12 quant à elle communique avec la matrice Klang. Tout est relié en une espèce de show control... Maxime : En quelque sorte, à la différence près que j'ai la main sur tout ce qui doit être retouché et que je connais parfaitement le spectacle dont j'ai programmé pas à pas chaque numéro en mix, éclairage et poursuites. Tout est dans la GrandMa. Quand je dis go, ça part !
Automatiques les poursuites, rassure-moi ?
Maxime : Oui bien entendu, on a pris chez Axente le Zactrack et ça marche terrible (rires), du coup je suis tout seul ! Il faut bien sûr poser ses ancres, les spécifier au système et choisir les lyres qui vont jouer le rôle de poursuites, puis donner à chaque artiste un tag, mais après quelques répétitions, ça fonctionne super bien et c'est imbattable en termes de réactivité. Un exemple. Un clown qui doit rentrer au sol à jar, va apparaître en haut du gradin à cour. C'est un clown et c'est presque normal qu'il te fasse ce type de plan et cela ne pose aucun problème avec cette technologie de suivi ! Pour ce festival on a choisi du Ghibli d'Ayrton et ça marche aussi très bien. Nous avons la possibilité de suivre 24 tags avec autant de lyres accrochées sur 360° et de choisir le faisceau qui gênera le moins des acrobates, typiquement par le côté. Avec des poursuites manuelles c'est beaucoup moins flexible, en tout cas dans un cirque, et ça coûte des places en gradin. ![]() Maxime : Oui et c'est aussi pour ça que nous avons appris à choisir les marques, les technologies et les modèles qui permettent de travailler très efficacement et en équipes réduites. Le cirque ne roule pas sur l'or. Je ne suis bien évidemment pas seul sur site, mais en régie oui. Pour revenir à ta question, notre activité c'est la tournée, les festivals et l'accueil, le cirque ne me tentait pas du tout et puis avec un producteur j'ai fait un petit truc qui est devenu de plus en plus gros. Comme on a été séduit de part et d'autre, moi par l'ambiance du cirque et lui par le renouveau technique qu'on a apporté, et qu'une affaire tire l'autre, on est devenu assez connu dans ce marché y compris hors de France. On assure par exemple la technique du Festival du Cirque de Gérone en Espagne.
Est-ce que tu bétonnes tes configs, si tu perds la GrandMa...
Maxime : Le plus que je peux. Il y a des onduleurs partout et dernièrement je suis passé à la fibre, j'ai une boucle qui tourne avec des Ghost et je manage le tout en testant d'abord chaque configuration au dépôt. Au niveau du réseau tout est doublé, sur la console j'ai des macros pour désactiver l'OSC, du MIDI pour avancer à la volée et si je perds le Klang j'ai une paire de side et un mix pour les musiciens. De combien de temps disposes-tu pour tout encoder, créer et caler ? Maxime : C'est un travail que je commence au dépôt. J'ai la possibilité de faire de la créa assez librement puisque les artistes n'ont pas d'idées arrêtées pour les lumières et encore moins pour le son donc avant même de tout installer sous chapiteau, une grande partie du travail lumière est programmé, et pareil pour le son. C'est une habitude que j'ai prise sur les tournées où tous mes plans de feux sont calés et testés au dépôt.
Pareil pour le son, dès que j'ai le patch des musiciens, je m'avance le plus possible, à plus forte raison que j'ai découvert le système Klang, l'ai entièrement câblé, programmé et testé avant de le remettre en fly. Quand on arrive au cirque, on a une semi et demi de matos, mais tout est en l'air en une grosse journée à trois. Parce que tout est prêt. Après on enchaîne trois jours avec les artistes et comme cette année il y avait deux shows, ils étaient 40. On ne dort pas beaucoup durant cette phase...
![]() Maxime : On commence toujours par le son avec l'orchestre, salle et retours. On sauvegarde puis on attaque la lumière seule. On montre nos idées à chaque artiste, on valide ensemble et ensuite ils vont sur la piste pour qu'on réajuste. C'est essentiel que les faisceaux ne le gênent jamais. On encode chaque numéro en entier, lumière et son. Pour m'aider, je regarde toujours leur numéro sur YouTube pour avoir une idée de ce qu'ils font, comment je peux les éclairer et avec quelles couleurs. Cela prend entre une heure et une heure et demie par numéro. Enfin dès que tout le monde est parti, je refais tout défiler pour moi. On se sert enfin des réseaux sociaux. Dès qu'on a la programmation, on monte des groupes WhatsApp et on se parle en amont, on fait connaissance et on s'organise. Les artistes m'envoient leurs liens, leurs musiques et de mon côté je leur montre des rendus 3D de la lumière que j'imagine pour eux. Une fois encore on gagne un peu d'un temps qui est précieux. ![]() Maxime : Ils arrivent dimanche avec leur roulotte et parfois un petit fourgon pour leurs accessoires. On répète jusqu'au mercredi dans la nuit, le jeudi matin, filage du show A et dès le jeudi après-midi, répète générale du A avec des scolaires, où il est bon ton de ne pas faire de bourdes techniques pour, jeudi soir, donner le premier show A. Le lendemain double filage du show B et première le soir même du B et ainsi de suite en alternance. C'est donc une semaine très, très intense pour nous comme pour eux. D'où te viennent ces principes, cette organisation et cette polyvalence. Tu as quel âge ? Maxime : 31 ans. J'ai appris sur le tas depuis que je suis tout petit et puis je me suis formé. J'ai repris la boîte de mon père ce qui fait que je suis dedans tout le temps et n'arrête jamais. Dès qu'il y a une nouveauté, je vais chez les distributeurs voir et tester et si ça peut me servir, j'achète. On brasse beaucoup de matériel et de marques et on a aussi une boutique à Gauchy. ![]() Maxime : Il faut être polyvalent et c'est vrai qu'en termes de machines je suis assez incollable, parait-il, mais ce qui m'attire le plus c'est le son. Je suis tout le temps dedans car c'est une passion. Mais c'est pareil chez les artistes de cirque. Ils ont la même passion et ils travaillent aussi sans arrêt. Nous sommes à bonne école, celle du cirque ! Crédits : Texte : Ludovic Monchat - Photos : Max Polak, Klang, D. Secher, Frédégom, Festival Cirque Massy, Adamson Publié le 19/02/2022 Si vous aussi vous souhaitez figurer dans nos news, faites suivre vos photos et vos informations à marketing@dv2.fr 53 |
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